Analyse - Qui dit vrai ?

Une partie de poker-menteur. C'est ce que semblent disputer les États-Unis et l'Iran à propos de Shahram Amiri, ce physicien iranien qui prétend avoir été enlevé et détenu par la CIA pendant 14 mois et qui est retourné hier dans son pays. À son arrivée à l'aéroport de Téhéran mercredi, le chercheur a été accueilli comme un footballeur en pleine gloire par les autorités. Même le vice-ministre des Affaires étrangères, Hassan Ghashghavi, s'était déplacé. Un signe de l'importance que le régime de Téhéran entend donner à l'affaire. Même le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki y est allé de son credo, affirmant que le retour d'Amiri était le «résultat de deux années d'efforts» menées par l'Iran. «Les détails de son enlèvement seront clarifiés après enquête», a-t-il ajouté. Amiri, lui, était souriant. Et il a même fait le V de la victoire en direction de la foule.